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3ème passage à Vegas pour le Consumer Electronic Show avec la délégation emmenée par le Pôle TES et composée de 60 personnes dont 8 entreprises exposantes. Sous la bannière “TES in Vegas”, c’est une première sortie à l’internationale par des entrepreneurs et des institutionnels de la Normandie réunifiée. Ambassadeurs de son dynamisme et de ses talents.
Historiquement le CES propose 2 lieux emblématiques des exhibitions : le Convention Center et le Sands. Il fut un temps pas si lointain où tout se passait sur Convention Center avec la plupart des acteurs majeurs de l’industrie et où un passage rapide sur le Sands était suffisant.
Aujourd’hui c’est le Sands qui fait le show. Pourquoi ? Grâce à l’Eureka Park et ses jeunes pousses venues du monde entier.
C’est un passage obligé, Gary Shapiro,
président du CES, ouvre le salon avec
une keynote.
Pêle-mêle il dessine les grandes tendances de cette édition 2016 :
les objets connectés, l’automobile autonome, l’impression 3D, la
smart home, la réalité virtuelle et les drônes. C’est un showman,
le Gary, et comme à son habitude c’est un déluge d’adjectifs
vantant les mérites des innovations présentées : « La technologie
va sauver le monde ! ». Merci Gary, on aurait presque envie d’y
croire mais on préfère la réponse de Ginni Rometty, présidente
d’IBM, qui explique que « le numérique n'est pas un but mais un
point de départ » et que le défi des objets connectés est de donner
du sens à toutes les données que nous générons et récupérons.
L’ambition de la firme est de faire émerger grâce à Watson, son
intelligence artificielle, un Internet des Objets cognitif où les
équipements ne devront pas simplement envoyer des données
mais se dire entre eux pourquoi et comment ils les produisent.
Les stands des acteurs historiques de l’industrie impressionnent par
les moyens mis en oeuvre. Le Convention Center donne de plus en plus
le sentiment que ce salon est devenu celui d’une industrie qui cherche
à se rassurer. Les mots “innovation” ou “rupture” sont partout tels
une invocation voire une pensée magique. Ce postulat trop souvent sans
réalité opérationnelle est sans doute suffisant pour convaincre
à l’interne chez ces géants. Cet « innovation washing » ne tient pas si on
observe les organigrammes : la stratégie et le business d’un côté,
l’innovation et le risque de l’autre (et ne parlons pas de l’usage…).
Est-ce pour cela que les champions de l’économie numérique,
les fameux GAFA, n’exposent pas au CES ?
Amazon ou Facebook participent régulièrement à des keynotes comme pour mieux se
positionner au dessus de la mêlée et le duo Google/Apple brillent
par leur absence tout en s’assurant l’omniprésence de leurs solutions
dans l’industrie automobile ou l’électronique grand public (CarPlay, Android Auto…).
L'invitation de Reed Hastings, patron de Netflix, à la keynote d’ouverture est un moyen habile pour le salon de se “payer “ un des NATU (Netflix, Airb&b, Tesla et Uber), autres grands absents. On ne reviendra pas sur la sucess story de ce vendeur de DVD qui a changé notre façon de « consommer » des programmes : à la demande, chez soi ou en mobilité, seul ou en famille.
Netflix c’est aussi, surtout, un algorithme
qui permet de personnaliser les contenus
qui sont proposés et mis en avant.
L’utilisation des data va bien au delà
et des séries comme House of Cards ou
prochainement Marseille ont été produites
car les analyses des données des utilisateurs
de plateforme ont révélé une appétence pour
Kevin Spacey et les drames politique ou
les séries noires. Il y a toujours de la créativité
humaine mais les investissements se décident
aussi via le traking et du traitement
de la donnée.
Reed Hasting est persuadé que dans un avenir pas si éloigné, la
plateforme pourra proposer le bon programme quelle que soit
l’humeur de l’utilisateur et cela dès la connexion au service. Pas
sûr que cela aide madame Michu à sortir de sa zone de confort
culturelle…
Pour conclure Reed Hasting a annoncé que Netflix est désormais
accessible depuis 190 pays ; passant de 60 à 130 pays en appuyant
« simplement » sur un bouton. Au passage il a oublié de dire merci
à la solution de cloud services d’Amazon sur laquelle la firme de
Los Gatos s’appuie pour déployer sa plateforme.
2016 est une année record
pour la French Tech au CES
a une fois encore fait
le déplacement galvanisant
la couverture médiatique
de l’événement.
Ne boudons pas notre plaisir, depuis 2 ans le label French Tech a permis un formidable coup de projecteur sur
nos start-up dans l’hexagone comme à l’international.
En terme de communication c’est un grand succès et
c’est suffisamment rare qu’on parle en bien de
l’entreprenariat pour être salué.
Pour autant déambuler dans l’Eureka, et la délégation française n’y échappe pas, donne parfois l’impression d’être dans une version numérique de la Foire de Paris.
L’Internet des Objets est omniprésent, les stands très compacts où il est parfois difficile d’identifier ce que propose l’exposant, sans lien entre eux et où le très bon côtoie le bizarre. Ca ratisse large et pour bon nombre d’observateurs, beaucoup de start-ups auront bien du mal à survivre au-delà de l’effet de mode du bidule connecté…
La France ne fait pas exception à cette bulle liée aux objets connectés. Le label French Tech a favorisé la prise de conscience que les fonds d’amorçage publics (BPI, Régions…) fonctionnent bien. Reste que l’on finance beaucoup de start-ups sans réellement se poser les questions du modèle économique et du passage à la taille critique, à l’industrialisation.
Questions qui peuvent devenir beaucoup plus prégnantes à mesure que les subventions baissent et que l’entreprise peine à rencontrer son marché. Startuper est-il encore un métier d’avenir ? L’innovation ne doit-elle pas passer plus rapidement par la case marketing et s’ouvrir à de nouvelles alliances pour monter en puissance ?
Année après année le CES devient un salon avec un accent frenchy.
De nombreuses entreprises font le déplacement pour y exposer ou
comme simples visiteurs. A tel point qu’il est plus facile d’entrer
en contact avec des représentants de grands groupes à Végas
qu’à Paris. Les exposants Normands ont particulèrement brillé
et les retombées presses et business semblent être au rendez-vous.
La délégation a, modestement, posée la première brique de l’union
dans les relations entre les acteurs anciennement Hauts et Bas Normands
de l’éconnomie numérique.
D’un point de vue plus macro, l’Eureka met un sacré coup de jeune
à un salon qui pourrait rapidement ressembler à une vieille dame
frôlant l’indigestion de botox et qui espère continuer à être désirable
en s’affublant des codes vestimentaires d’une autre génération
et en se maquillant à outrance.
Jérôme Caudrelier
Les exposants participants
à la délégation "TES in Vegas"
L’IoT (Internet of Things) est partout, tant dans
le Convention Center que dans l’Eureka. Tout
devient connecté avec son lot d’applications
pour piloter, indépendamment, chaque objet.
Beaucoup d'objets, beaucoup d’applis, beaucoup
de données…
Un bouton connecté qui prend place à l'intérieur de la boîte aux lettres avec comme objectif de réduire l'envoi de colis à un geste.
http://legroupe.laposte.fr/Un piano “intelligent” qui avec l’aide d’une application accompagne le musicien amateur dans sa progression.
http://www.smartpiano.com/Le sommelier connecté ou machine qui promet une dégustation du vin au verre à la bonne température et la bonne aération.
http://www.10-vins.com/d-vineUn trackeur d’activité qui donne des fréquences cardiaques fiables et vous aide à mieux gérer, via une appli, votre fatigue et votre stress.
http://www.iheha.com/Un robot qui est un vidéo-projecteur, un système de visioconf, une enceinte 360° et qui peut surveiller la maison.
http://www.keecker.com/Objet de santé connecté qui, via une appli, propose de mettre votre kiné au chômage.
http://bluetens.com/Sextoy connecté à des lectures érotiques via, accessoirement, une appli.
http://www.b-sensory.com/Le bracelet qui, au choix, vous obligera à tenir vos bonnes résolutions ou égaillera vos soirées cuir moustache.
http://pavlok.com/Le cadre aluminium d’une moto Confederate produit via imprimante 3D (comptez + de 100 000$ l’unité), des objets imprimés en plastique souple, de l’impression de composant electronique “abordable” ou encore des météorites utilisées comme matière première ; le champ des possibles ne cesse de s’élargir en matière d’impression 3D.
Année après année, la présence de l’industrie automobile s'intensifie. Toyota, Ford, GM, Audi, Volkswagen… Beaucoup ont fait le déplacement et, comme l’année précédente, les constructeurs français sont aux abonnés absents.
Ford - Smartdevice link
Concurrent d’Apple Car et d’Android Auto, c’est un système favorisant l’intégration des fonctionnalités des smartphones dans les voitures. Toyota a retenu cette solution pour ses futurs véhicules. Début d’une révolte ou vaine riposte ? A suivre...
Faradays
L'entreprise financée par un riche chinois se positionne comme un sérieux concurent à Tesla sur le marché du véhicule électrique haut de gamme. Sa FFZERO1 était une des principales attractions du salon.
http://www.faradayfuture.com/Volkswagen
Le groupe dans la tourmente a présenté un concept car inspiré du fameux Combi. Ce qui a retenu notre attention c’est la présentation d’une fonctionnalité permettant à une voiture de tweeter via un compte propre. Pour le moment la voiture “parlera” de météo ou de temps de trajet. On est à mi chemin de la personnification de l’objet mais encore bien loin de proposer KITT en option.
Que de casques, que de casques présentés au CES. La plupart
ne sont que des clones de l’Oculus dont beaucoup viennent
d’Asie.
L’entreprise a annoncé le 1er jour du salon le lancement les
pré-commandes du fameux casque et a dévoilé son prix. 600$ ou
700€ hors frais de transport. Un prix réservant d’emblée ce
joujou à une élite de passionnés et n’augure pas une ouverture au
grand public.
Le salut de réalité virtuelle grand public viendra-t-il
de Sony ? La firme nippone pourrait bien faire all-in
avec un parc de 35 millions de PS4 et un prix qui
pourrait se situer entre 400 et 500$.
Structure sensor
Le capteur transforme les tablettes et smartphones en
scanners 3D portatifs et permet de faire un pont entre
jeux ou animations 3D et environnement réel.
L’adoption de la smart home par le grand public reste très marginale car en l’état il faut souvent faire en sorte que plusieurs objets communiquent au travers d’un langage commun et espérer que les technologies que l’on a installées ne sont pas des passoires en termes de sécurité informatique…
Ampoules connectées proposant au choix
répéteur wifi ou haut parleur bluetooth
C’est un firewall familial multi-devices (desktop, tablette,
smartphone) qui prévient votre habitation du piratage.
Au moins une trentaine de fabricants et pas vraiment de nouveauté ni de réelle évolution en termes d’autonomie notamment. Et quid de la législation principalement en France ?
Un drone autopiloté qui vole à 80 km/heure, une caméra
14 mégapixels et un prix encore non-communiqué.
Il est tout-rond, tout beau ce Fleye. Il a été conçu afin de pouvoir
évoluer en intérieur et au milieu du public en minimisant les risques
d’accident.